ZFE-m : L’Eurométropole, des premiers effets positifs, la santé des habitantes et des habitants au coeur de nos priorités.

 

La mauvaise qualité de l’air, chacune et chacun en paie le prix fort. En France, ce sont 40 000 décès prématurés par an et près de 8 mois d’espérance de vie perdus en lien avec l’exposition aux particules fines. Sur l’Eurométropole, ce sont 500 décès prématurés par an. La seule punition, c’est l’inaction face à ce fléau sanitaire, ce problème de santé publique majeur.

La qualité de l’air s’est légèrement améliorée dans l’Eurométropole en 2023 comme le démontrent les résultats enregistrés sur les différentes stations d’ATMO Grand Est. Pour la première fois, l’ensemble des stations de mesures est sous le seuil réglementaire des 40 μg/m3 pour le NO2 en concentration moyenne annuelle.

C’est une bonne nouvelle, un pas en avant, mais c’est encore insuffisant et nous oblige à ne pas relâcher les efforts. L’environnement, la santé des habitant·es, ne peuvent être la variable d’ajustement de politiques démagogistes. Certain·es conseiller·es sont opposés depuis le début à toutes mesures de protection de la qualité de l’air et se sont précipités, lors du dernier conseil métropolitain pour enterrer la Zone à faibles émissions en hussards de l’inaction punitive.

Rappelons que sur le NO2, l’Europe a fixé une valeur limite à 40 μg/m3, en moyenne annuelle. Un alignement sur la recommandation de l’OMS reviendrait à l’abaisser à 10 μg/m. On en est encore loin et il est plus que probable que les seuils européens deviennent la règle. La France vient d’ailleurs de recevoir une mise en demeure de la commission européenne afin de respecter l’arrêt de la Cour de justice de l’Union Européenne qui lui avait intimé d’agir y compris sur le territoire de l’Eurométropole.

Non, la ZFE n’est pas une lubie dogmatique, c’est au contraire une action pragmatique pour protéger la population. C’est se donner une chance de se rapprocher des seuils de pollution fixés par l’organisation mondiale de la santé !

La ZFE fait ses preuves et les acteurs/actrices du territoire sont aujourd’hui prêt·es, les premières baisses le démontrent. Ces résultats sont le fruit d’une évolution du trafic et du parc de véhicules en circulation liée notamment à la ZFE et à la Révolution des Mobilités, ainsi que des conditions météorologiques favorables.

Ceux-ci s’inscrivent dans un contexte de baisse inédite du nombre de véhicules immatriculés dans l’Eurométropole entre le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2023 (- 2,83 % soit 7000 véhicules de moins).

Ils incitent à poursuivre les efforts entrepris ces dernières années pour amplifier l’offre de mobilité décarbonée (tram, BHNS, Chron’Hop, Transport à la demande Flex’hop, REME ferroviaire et cars interurbains) et inciter les automobilistes à se reporter sur des modes alternatifs ou des véhicules plus propres.

Depuis son instauration, l’Eurométropole en lien avec l’ensemble des acteurs·rices s’attache à construire une ZFE sociale en trouvant les meilleures solutions pour accompagner un dispositif légal national imparfait. Ainsi, c’est plus de 50 millions d’euros sur le mandat, un large dispositif de
sensibilisation, d’accompagnement, de conseil et d’aides aux changements de mobilité et de véhicule, déploiement du compte mobilité avec l’Agence du Climat qui est l’interlocuteur quotidien des Strasbourgeoises et des Strasbourgeois, mais aussi des entreprises de l’Eurométropole.

Ces dispositifs perdureront et doivent continuer d’aider l’ensemble du territoire dans cette transition nécessaire pour protéger le climat, améliorer la qualité de l’air et la santé des habitant·es du territoire.

Notre responsabilité en tant qu’élu·es est de garder un cap clair, lisible, cohérent.

Les 43 élu·es du groupe Eurométropole Écologiste et Citoyenne, co-présidé par Carole Ziélinski et Gérard Schann.

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Tribune élu·es
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